Pourmieux comprendre le Royaume de Dieu selon JĂ©sus, le mieux est de relire lâun de ces trois Ă©vangiles dâun bout Ă lâautre en soulignant ce qui est dit Ă son sujet. Pour les premiers chrĂ©tiens, comme pour les chrĂ©tiens dâaujourdâhui, le Royaume de Dieu est « dĂ©jĂ -là » et « pas encore ». En effet, les actions de JĂ©sus
2 Personne qui dĂ©tient la maĂźtrise d'un certain secteur d'activitĂ© Ă©conomique : Un roi du pĂ©trole. 3. Personne qui a la prééminence dans une certaine action : Le roi de la fĂȘte. 4. Qui est adulĂ©, choyĂ©, considĂ©rĂ© comme un roi : Les enfants rois ; qui l'emporte sur tout : L'argent roi. 5.
Ilfonde la domination du roi dans son royaume. Le sujet est "Rex est Imperator in regno suo" ; ces termes signifient que le roi (rex) est empereur dans son royaume. Cette maxime est née vers le 13eme siÚcle, à cette époque ce sont les Capétiens qui rÚgnent en France.
la COURONNE : elle montre que le roi de France est empereur en son royaume selon la volontĂ© de Dieu. Le peuple doit fidĂ©litĂ© Ă la couronne de France. - le SCEPTRE : câest un bĂąton. Comme les Patriarches de lâAncien Testament, celui qui le porte est dĂ©signĂ© par Dieu pour guider les autres. Le roi guide lâensemble de ses
3 Empereur d'Occident. AprÚs la mort de Lothaire II (869), Louis le Germanique et Charles le Chauve se partagent la Lotharingie (traité de Meerssen, 870). En 875, Charles acquiert la Provence à la suite du décÚs de Louis II et reçoit du pape Jean VIII la couronne impériale. Il est élu roi d'Italie en février 876.
ce que le prince a dĂ©cidĂ© a force de loi », « le roi est empereur en son royaume »). 1364-1380 . RĂGNE DE CHARLES V . Lâarticle 62 de la loi salique est exhumĂ© et devient la rĂ©fĂ©rence de la premiĂšre loi fondamentale du royaume. La rĂšgle de succession est fixĂ©e : la couronne est hĂ©rĂ©ditaire et ne peut ĂȘtre portĂ©e que par un prince français de sexe masculin. La loi salique
Mf0Yh. La dĂ©finition du roi comme seigneur apparaĂźt au moment de son sacre, dans le matĂ©riel chevaleresque qui lui est remis l'Ă©pĂ©e et les Ă©perons avec la formule Le roi ne tient son royaume que de Dieu et de son Ă©pĂ©e ». Le royaume devient un bien privĂ© que le monarque reçoit par hĂ©rĂ©ditĂ© et sur lequel il exerce son plein pouvoir. Le roi est souverain, c'est-Ă -dire que lui seul peut reconnaĂźtre les droits attachĂ©s Ă une terre, Ă une ville, Ă une province ou encore Ă un individu exerçant une fonction au nom du roi. Il admet ainsi un fractionnement de la puissance publique et l'utilise finalement comme piĂšce maĂźtresse de la sociĂ©tĂ© de par la main de justice et le dais lors de la cĂ©rĂ©monie du sacre, le roi dĂ©tient le pouvoir de juge suprĂȘme. Lorsque le roi fait rĂ©gner l'ordre et la justice, il agit comme Dieu et la loi royale se confond avec la loi divine. Elle suggĂšre l'idĂ©e de principes supĂ©rieurs Ă la volontĂ© du monarque, ce sont les lois dites lois fondamentalesElles sont au nombre de trois et fixent les rĂšgles d'accession au trĂŽne de France la primogĂ©niture mĂąle la fonction monarchique est indivisible et dĂ©lĂ©guĂ©e hĂ©rĂ©ditairement, de mĂąle en mĂąle, Ă la lignĂ©e rĂ©gnante par ordre de naissance, Ă l'exclusion des femmes et de leur descendance. Elle inclut la loi salique » qui interdit la succession au trĂŽne par les femmes ;le roi est majeur Ă treize ans rĂ©volus depuis une ordonnance royale de 1374 ;le roi est loi salique permet par exemple Ă Philippe VI de Valois, neveu du roi Philippe IV le Bel, de monter sur le trĂŽne de France en 1328 Ă la place du prĂ©tendant masculin le plus direct, le roi dâAngleterre Edouard III, petit-fils de Philippe le Bel par sa mĂšre Isabelle. La loi salique impose aux rois un ordre de succession qu'ils ne peuvent pas modifier ; c'est la notion de royaume immuable et indĂ©pendant de la personne du vers la monarchie absolueDĂšs le XVIe siĂšcle, de nouvelles formules s'Ă©laborent pour prĂ©ciser la notion de monarchie absolue et finissent par consolider la thĂ©orie de l'absolutisme de droit divin qui resplendira sous Louis XIV.L'unification des deux corps du roi le corps mortel du roi et le corps immortel du royaume fusionnent dans la personne du souverain ; on retrouve ce principe dans la maxime Le roi ne meurt jamais ».La souverainetĂ© est absolue c'est le juriste Jean Bodin qui pose la notion de souverainetĂ© absolue en 1576, durant la pĂ©riode de guerres de religion. Il estime que la souverainetĂ© est la puissance absolue et perpĂ©tuelle » et qu'elle ne peut appartenir qu'Ă une personne. Tous les hommes doivent se soumettre Ă la loi du roi. En 1632, un autre juriste français, Cardin Le Bret, parvient Ă cette dĂ©finition trĂšs concise La souverainetĂ© n'est pas plus divisible que le point en gĂ©omĂ©trie ».Le droit divin des rois dans un monde oĂč tout vient de Dieu, les rois dĂ©clarent d'abord n'avoir de compte Ă rendre qu'Ă Dieu puis prĂ©tendent ĂȘtre l'image de Dieu aux yeux des hommes. Le droit divin des rois de France s'est certainement construit par imitation de l'exemple pontifical. Les JĂ©suites Compagnie de JĂ©sus fondĂ©e en 1540 s'opposent Ă ce dĂ©veloppement qu'ils jugent sacrilĂšge et vont jusqu'Ă justifier le rĂ©gicide si le monarque se comporte comme un tyran.
Pour continuer les symboles dans les chĂąteaux clic! jâai voulu aller du cĂŽtĂ© des reprĂ©sentations auprĂšs de rois. Voici le premier sur Louis XIV et un sur NapolĂ©on suivra. Cette peinture si connue du roi Louis XIV a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en 1701 par Hyacinthe Rigaud ! Les symboles et les significations Les Regalia sont les objets symboliques de la monarchie française, en voici quelques significations avec ce portrait. Estrade Nous voyons Le roi sur une estrade, il au dessus des hommes. normal il est le roi LâĂ©pĂ©e de France Elle symbolise la puissance militaire oĂč le roi est le chef des armĂ©es. Il est dĂ©cisionnaire dans tout ce qui concerne le militaire. Sur le tableau lâĂ©pĂ©e est la rĂ©plique de celle de Charlemagne Elle sâappelle mĂȘme Joyeuse » Le Sceptre Pour le pouvoir de commander et de rĂ©gner sur ses sujets. Le roi doit guider son pays. La couronne Elle renvoie au couronnement de lâempereur Charlemagne. Le roi est empereur sur son royaume ! Ce serait la couronne du roi Henri IV et sur ce tableau elle est posĂ©e sur un tabouret, le roi nâa pas besoin de la mettre, les sujets savent que le roi rĂšgne sur eux. La Main de Justice Juste Ă cĂŽtĂ© de la couronne cette main de justice montre que la justice est une des qualitĂ© des rois. Elle marque aussi la religion et que le roi peut agir en qualitĂ© de reprĂ©sentant de Dieu sur terre. Le Costume de Sacre Le sacre Ă la cathĂ©drale de Reims fait du Roi un âmiles christiâ, un soldat de Dieu. Il porte un manteau avec des fleurs de Lys, câest lâemblĂšme des rois CapĂ©tiens les rois de France dont descend Louis XIV. La croix de lâordre du Saint Esprit Lâordre du Saint-Esprit est un ordre de chevalerie fondĂ© par Henri III en 1579. Bien sur il y aurait encore beaucoup de choses Ă dire sur tous ces symboles mais ce serait Ă dĂ©velopper dans de futurs articles !
Madeleine Bel Le Roi est-il empereur en son Royaume ?!Le Roi est empereur en son Royaume!» est un adage dont les sources sont confuses. En effet on lâaccorde tantĂŽt Ă des lĂ©gistes du Roi capĂ©tien Philippe II Auguste tantĂŽt Ă Philippe IV le Bel. Dâautres voient dans cette maxime une rĂ©fĂ©rence Ă Ulpien, juriste romain du IIIĂšme, qui avait dĂ©jĂ Ă©crit !Quod principi placuit legis habet vigorem!» ce qui plait au prince a force de loi. Cependant il parait plus souhaitable de le rattacher aux lĂ©gistes de Philippe Auguste. Ainsi cet adage -du XII ou XIIIĂšme siĂšcle- qui afïŹrme la supĂ©rioritĂ© du Roi nâest pas nouveau. Il est clair par cette citation que le Roi a la pleine autoritĂ© sur son Royaume, tout aussi bien quâun empereur. Pourtant au XIIIĂšme siĂšcle le Royaume de France est une monarchie fĂ©odale câest-Ă -dire que le roi entretient des Ă©changes avec ses vassaux infĂ©rieurs, ainsi que ses vassaux ont des vasseaux. Ainsi il nâest pas dans la mĂȘme position quâun empereur qui lui est clairement au dessus de tout ses fonctionnaires, administrateurs et qui nâentretient pas dâĂ©changes avec eux. De plus un empire contrairement au royaume est constituĂ© de diffĂ©rents territoires qui gardent leur spĂ©ciïŹcitĂ©s ethniques, et notamment une certaine autonomie; ainsi quâun Empire sous entend un dĂ©sir de conquĂ©rir de nouvelles terres. Ce sujet sâapplique pour les rois capĂ©tiens allant de Philippe II Auguste Ă Philippe IV le la monarchie fĂ©odale des capĂ©tiens est bien diffĂ©rente dâun empire car le roi ne dĂ©tient pas le pouvoir religieux, lĂ©gislatif et militaire, cependant câest sous son rĂšgne que la monarchie Ă©volue vers une monarchie absolue. En effet par la politique du roi, diffĂ©rentes rĂ©formes et sa volontĂ© le Royaume se adage sâavĂšre-t-il vĂ©ridique concernant le Royaume de France ?PremiĂšrement dans la monarchie fĂ©odale des CapĂ©tiens les pouvoirs du roi ne font que grandir I, de plus lâempire romain est Ă©rigĂ© en modĂšle II. I. Les pouvoirs grandissants du Roi dans la monarchie fĂ©odaleLe Roi Philippe le Bel souhaite voir ses pouvoirs ordinaires sâagrandir A, il puise son inspiration dans le Saint Empire B.A. Le Roi et ses pouvoirs ordinairesLe Roi de France dans un systĂšme fĂ©odal par son titre dĂ©tient certains pouvoirs concernant lâarmĂ©e, la lĂ©gislation, les ïŹnances, ainsi que ses sujets. Il dĂ©tient lâautoritĂ© suprĂȘme, lâauctoritas. Ainsi par cette autoritĂ© il peut donner des mandements, qui sont des ordres destinĂ©s Ă ses fonctionnaires, des agents locaux. De plus avec Philippe II Auguste 1180-1223 apparaissent les ordonnances, ce sont des textes Ă©cris adressĂ© Ă tout sujet. En effet ce roi est un grand lĂ©gislateur , car ces ordonnances ont une portĂ©e gĂ©nĂ©rale. Câest un moyen de rĂ©former le Royaume. Il y a notamment les Chartes par lesquels les rois et autres souverains peuvent Ă©mettre des ordres, des privilĂšges ou des principes gĂ©nĂ©raux Ă respecter. Le roi va tout de mĂȘme chercher Ă Ă©tendre son pouvoir lĂ©gislatif, Ă lâĂ©cart des diffĂ©rents seigneurs qui sont ses vassaux. Ainsi les rois de France ont des pouvoirs lĂ©gislatifs consĂ©quent. Câest dâailleurs par la lĂ©gislation que Philippe II Auguste accroit son pouvoir dans le Royaume. Cela affaiblit par consĂ©quence le pouvoir des hauts personnages du Royaume, vassaux du roi, et donc la fĂ©odalitĂ©. Il y a une rĂ©elle augmentation de lâautoritĂ© suprĂȘme sous le rĂšgne des capĂ©tiens Ă partir de Philippe Auguste. Cependant le pouvoir du roi est tout de mĂȘme limitĂ© par rapport Ă lâEmpereur dans lâEmpire Romain. En effet ce dernier pouvait inïŹuencer tout son Empire par ses Ă©dits, dĂ©crets, mandats et rescrits qui avaient respectivement une inïŹuence sur tout le
Charlemagne 742-814 est un roi franc puis un empereur dâOccident qui a rĂ©gnĂ© de 768 Ă 814 et a donnĂ© son nom Ă la dynastie des carolingiens. Fils aĂźnĂ© de PĂ©pin le Bref, il rĂšgne seul aprĂšs la mort de son frĂšre Carloman en 771 sur un domaine qui recouvre alors la Gaule et une partie de la Germanie. En 774, il se proclame roi des Lombards et dĂ©bute sa politique dâexpansion, menant de nombreuses campagnes militaires. En 46 annĂ©es de rĂšgne, il fait du royaume franc le plus vaste territoire depuis la chute de lâEmpire romain. Soutenu par la papautĂ©, car il impose le christianisme aux peuples vaincus, Charlemagne est couronnĂ© empereur dâOccident le jour de NoĂ«l 800. AppelĂ© lâempereur Ă la barbe fleurie », il est connu grĂące Ă la description quâen a donnĂ© le chroniqueur Eginhard, qui a rĂ©digĂ© vers 830 la Vie de Charlemagne. La jeunesse de Charles La date prĂ©cise de naissance de Charlemagne est sujette Ă controverse. La date communĂ©ment admise est celle du 2 avril 742 et se base sur le rĂ©cit dâEginhard, abbĂ© et intellectuel du IXe siĂšcle. Le lieu de naissance nâest nullement mentionnĂ© cependant. Plusieurs historiens situent sa naissance en Austrasie, le nord-est de la France actuelle. Fils de PĂ©pin Le Bref et de Berthe au grand pied, la naissance de Charles se serait faite dans lâillĂ©gitimitĂ©. En effet, ses parents se seraient mariĂ©s religieusement entre 743 et 744, soit plus dâun an aprĂšs sa venue au monde. Tout ceci participe Ă la dispute entre les historiens sur la date et le lieu exacts de sa naissance. Il se fit baptiser en 754 par le pape Etienne III qui venait rendre visite Ă son pĂšre. Dans sa jeunesse, le jeune Charles nâapprend pas Ă Ă©crire. Il rattrapera cette lacune Ă lâĂąge adulte. Cependant il sait lire et connait un peu le latin. Mais les sources qui Ă©voquent son enfance et sa jeunesse ne sont que trop rares, voire inexistantes, pour dresser un portrait exact du petit Charles. On sait toutefois quâil fut trĂšs attachĂ© Ă sa sĆur, lâextravagante Ghisla, un peu plus jeune que lui. Une enfance qui, pour une grande part, reste mystĂ©rieuse. Les Ă©pouses de Charlemagne Officiellement, Charlemagne a eu six Ă©pouses. Officieusement, il a eu de multiples aventures. Physiquement, son biographe Eginhard le dĂ©crit ainsi Dâune large et robuste carrure, il Ă©tait dâune taille Ă©levĂ©e, sans rien dâexcessif dâailleurs, car il mesurait sept pieds de haut 1m90. Il avait le sommet de la tĂȘte arrondi, de grands yeux vifs, le nez un peu plus long que la moyenne, de beaux cheveux blancs, la physionomie gaie et ouverte. On ne remarquait mĂȘme pas que son cou Ă©tait gras et trop court et son ventre trop saillant. Il avait la dĂ©marche assurĂ©e, une allure virile. La voix Ă©tait claire, sans convenir tout Ă fait Ă son physique». Lâhomme bĂ©nĂ©ficie apparemment dâun physique avantageux et dâune stature impressionnante, surtout pour lâĂ©poque oĂč lâhomme mesurait en moyenne 1m67. Son premier mariage date de 768. Il Ă©pouse Himiltrude, fille dâun comte de Bourgogne. Deux ans et deux enfants plus tard, il la dĂ©laisse et prend pour Ă©pouse DĂ©sirĂ©e, fille du roi des lombards, Didier. Ce mariage, avant tout politique, est rapidement abrĂ©gĂ© sous prĂ©texte de stĂ©rilitĂ©. Charlemagne, alors ĂągĂ© dâune trentaine dâannĂ©es, Ă©pouse une jeune fille de treize ans, Hildegarde. Neuf enfants plus tard, elle meurt en 783 dâune fausse couche. Pour se consoler et deux mois aprĂšs, Charlemagne prend pour Ă©pouse Fastrade qui lui donnera deux filles. Celle-ci dĂ©cĂšde en 794, elle est immĂ©diatement remplacĂ©e par Liutgarde, ĂągĂ©e de dix-huit ans et fille du comte dâAlsace. Elle sâĂ©teint en 800 et huit ans plus tard, notre Dom Juan carolingien entre en concubinage avec Gerswinde, fille du roi des Saxons. Elle lui donne une fille Ă lâĂąge de soixante six ans. A cĂŽtĂ© de ses Ă©pouses officielles, Charlemagne eut de nombreuses aventures, notamment avec sa sĆur Ghisla vers 771. Celle-ci serait mĂȘme tombĂ©e enceinte. Par honte et dĂ©shonneur, Charlemagne sâempresse de lui trouver un Ă©poux, Roland, et Ă©dicte dans le mĂȘme instant un capitulaire interdisant lâinceste. Charlemagne aura eu dix-sept enfants au total. Toutes ces unions ne sont pas sans significations. Charlemagne ne choisit pas ses Ă©pouses par hasard. Ce sont avant tout des choix politiques qui visent Ă gagner la confiance de ses ennemis. Ainsi il dira lui-mĂȘme Moi seul ai le devoir et le droit de prendre femme. Dans une famille comme la nĂŽtre, le mariage ne doit servir quâĂ conclure des alliances, payer des dettes, ou assurer un hĂ©ritier au trĂŽne ⊠». Carolus magnus, un monarque bien entourĂ© A regarder de prĂšs les sources, on sait finalement peu de choses sur la vie personnelle de Charles. Les seuls compagnons quâon lui connaĂźt vraiment sont ses frĂšres dâarmes avec qui il part en campagne. Lâun de ses plus fameux comparses nâest autre que Roland 736-778 dit le preux. Neveu de Charlemagne, Roland est un chevalier franc qui a laissĂ© son nom Ă la cĂ©lĂšbre chanson de Roland. Comte de la marche de Bretagne il est aussi trĂšs proche de son oncle. Lors de la bataille de Roncevaux 778 oĂč il pĂ©rit, alors que lâarmĂ©e de Charles bat en retraite, Roland est ses soldats se retrouvent pris en embuscade entre deux falaises. Ce dernier emmanche alors son Ă©pĂ©e Durandal et livre bataille. Rapidement en sous-nombre, il souffle dans son olifant pour appeler Ă lâaide son ami Charles. Ce dernier arrivera trop tard. Lorsquâil voit la dĂ©pouille de son neveu, il la serre fort dans ses bras et se serait exprimĂ© ainsi Il nây aura jamais de jour que je ne souffrirai en pensant Ă toi. ». Pour gĂ©rer son vaste domaine depuis son palais d' Aix la Chapelle, Charles a installĂ© dans tout l'empire des "comtes", issus de l'aristocratie ou guerriers confirmĂ©s. A la tĂȘte de rĂ©gions homogĂšnes, ces derniers sont chargĂ©s d'administrer leur territoire au nom du rex, que ce soit pour y faire rĂ©gner l'ordre, y rendre la justice ou prĂ©lever l'impĂŽt. Les distances aidant, les comtes prennent rapidement un peu trop de libertĂ©s. Pour affirmer son autoritĂ©, Charles recours aux "missi dominici". Ces "messagers du maĂźtre", un clerc et un laĂŻc, parcourent sans relĂąche le royaume pour informer des dĂ©cisions royales et veiller Ă leur application. Le systĂšme se retournera rapidement de son objectif initial et deviendra la base du systĂšme fĂ©odal. A la cour, nombre de lettrĂ©s viennent voir le souverain carolingien. Alcuin dâYork est un proche conseiller de lâempereur. Il fut Ă la tĂȘte de la plus grande Ă©cole de lâempire, lâAcadĂ©mie Palatine. Eginhard dira de lui quâil est lâhomme le plus savant de sons temps ». Dungal de Bangor, moine irlandais, est lâastronome officiel de Charlemagne. Il est le prĂ©curseur de ce que dĂ©veloppera sept-cents ans plus tard Nicolas Copernic. Bien dâautres lettrĂ©s se bousculent Ă la cour comme Eginhard, ThĂ©odulf ou encore Raban Maur faisant de lâ empire carolingien un lieu oĂč les hommes Ă©changent leurs savoirs. Charles Ă©tait proche de sa mĂšre, Berthe au grand pied. Celle-ci serait mĂȘme intervenue dans les affaires politiques de son fils. Ainsi, certains Ă©crivent que Berthe aurait poussĂ© Charles Ă Ă©pouser DĂ©sirĂ©e, fille du roi lombard, pour conclure une alliance. Pour la petite histoire, leur Ă©troite relation sâenvenima le jour oĂč Carles traita sa mĂšre de putain ». Celle-ci lui aurait alors rĂ©torquĂ© Mon fils, nâĂ©voque pas mes infidĂ©litĂ©s, cela pourrait te revenir en pleine figure ». Charlemagne, un homme de guerre... Sa vie politique » dĂ©bute rĂ©ellement en 768, lorsque son pĂšre PĂ©pin Le Bref lĂšgue son royaume, rĂ©cemment grossi par lâAquitaine, Ă ses deux fils Charles et Carloman. Les deux frĂšres ne sâaiment guĂšre et se disputent le royaume. Finalement Carloman meut en 771, Charles devient le seul Ă la tĂȘte du royaume franc. En cette deuxiĂšme moitiĂ© du VIIIĂšme siĂšcle, le royaume franc est le seul Ă©tat stable et viable de lâEurope qui ait Ă©mergĂ© des invasions barbares et de la chute de lâEmpire romain. LâEspagne wisigothique a Ă©tĂ© anĂ©antie par les musulmans, lâItalie est dĂ©coupĂ©e entre lombards et byzantins, lâEurope centrale et du nord morcelĂ©e en une multitude de royaumes et nations barbares aux contours mal dĂ©finis. Le royaume de Charles est puissant mais cernĂ© de toutes parts. DĂ©jĂ fortement teintĂ© de fĂ©odalitĂ©, la sociĂ©tĂ© franque est organisĂ©e de façon pyramidale et clientĂ©liste. Les seigneurs, propriĂ©taires terriens, sâattachent Ă leur service des hommes libres, leurs vassaux, qui en Ă©change de leur bras armĂ© se voient offrir gĂźte, couvert, et nombreux dons, ce qui coĂ»te cher. Or, le contexte Ă©conomique de lâĂ©poque nâest guĂšre brillant. Lâindustrie a disparu des villes pour se rĂ©fugier Ă la campagne, autour de fermes Ă©rigĂ©es en villas sur le modĂšle romain, et qui fonctionnent en quasi autarcie. Cela fait dĂ©jĂ bien longtemps que la paix romaine nâassure plus la sĂ©curitĂ© des Ă©changes commerciaux, et la monnaie se fait rare. La terre Ă©tant la seule richesse de lâĂ©poque, il nây a dâautre choix pour entretenir le systĂšme que dâaller prendre celle du voisin. DĂšs 772, Charles entreprend ses premiĂšres expĂ©ditions chez les Saxons quâil finira par soumettre, non sans difficultĂ©s, dĂ©finitivement en 804. En 785 il promulgue le capitulaire saxon qui impose le baptĂȘme aux Saxons et punit de mort lâattachement aux rites paĂŻens. En 774, il sâempare de Pavie et prend la couronne de Didier, roi dĂ©chu des lombards. Entre 785 et 801, il s'empare de Barcelone et conquiert ce que les historiens appellent la Marche dâEspagne la Catalogne actuelle. C'est au retour d'une expĂ©dition par delĂ les PyrĂ©nĂ©es que Charles connaĂźtra un grave revers Ă Roncevaux, son arriĂšre-garde tombant dans une embuscade tendue par des basques. La force de Charles rĂ©side dans la qualitĂ© de son armĂ©e et dans la rudesse, voire mĂȘme lâatrocitĂ©, avec laquelle il livre bataille. Le service militaire, l'Ost, est obligatoire dans le royaume. Mais les effectifs restent tout de mĂȘme relativement modestes avec 5 000 cavaliers lourds, 36 000 cavaliers lĂ©gers auxquels sâajoutent nombre de fantassins[9]. LâarmĂ©e gagne car elle est bien formĂ©e, sa cavalerie cuirassĂ©e perce aisĂ©ment les rangs ennemis. La rapiditĂ© de manĆuvre et la stratĂ©gie de tenaille assurent des succĂšs dĂ©cisifs Ă chaque campagne. A sa mort, Charlemagne aura unifiĂ© un territoire qui sâĂ©tend de la Saxe au Nord jusquâen Navarre ou Ă Rome au Sud et de lâAquitaine Ă lâOuest jusquâen Carinthie Autriche Ă lâEst. Certains voient en sa personne lâempereur qui est parvenu Ă reconstruire une nouvelle Rome ». A ce propos, peu de temps aprĂšs son couronnement, Charlemagne fait inscrire sur plusieurs sceaux la formule Renovatio romani imperii, preuve du dĂ©sir quâil a de reconstruire lâempire romain. ... et un homme de foi Tout au long de son rĂšgne, Charlemagne ne cesse de propager la foi chrĂ©tienne. Toutes ses conquĂȘtes sont accompagnĂ©es dâune conversion au catholicisme, pour la plupart du temps forcĂ©e. LâunitĂ© de la foi est le vĂ©ritable ciment de lâempire. Dans cette vision de lâEtat », lâempereur Ă pour mission de conduire son peuple au salut. Pour ce faire, Charles intervient Ă de multiples reprises dans la dĂ©finition du dogme. En 794, lors du synode de Francfort, assemblĂ©e dĂ©libĂ©rative dâecclĂ©siastiques, il fait condamner une hĂ©rĂ©sie diffusĂ©e en Espagne. Il sâoppose violement au concile de NicĂ©e en 787 et confie Ă ThĂ©odulfe, homme dâĂ©glise et lettrĂ© de lâĂ©poque carolingienne, la rĂ©daction dâun dossier de controverse, le Libri Carolini. Lorsque Charlemagne sâempare dâun territoire, il Ă©dicte aussitĂŽt des capitulaires qui visent Ă convertir la population assujettie. Lâun des plus cĂ©lĂšbres » est le capitulaire saxon qui, en 785, impose le baptĂȘme forcĂ© aux Saxons et punit de mort lâattachement aux anciens rites paĂŻens. Ce texte qui impose la loi de lâempereur, ressemble au lointain code dâHammourabi sur la forme et sâexprime en ces termes quiconque entrera par violence dans une Ă©glise ⊠sera mis Ă mort. Quiconque tuera un Ă©vĂȘque ⊠sera condamnĂ© Ă mort. DĂ©sormais tout Saxon non baptisĂ© qui cherchera Ă se dissimuler parmi ses compatriotes et refusera de se faire donner le baptĂȘme, voulant demeurer paĂŻen, sera mis Ă mort âŠ. ». Le couronnement de Charlemagne comme empereur romain d'occident en l'an 800 sâest avant tout fait sur des bases idĂ©ologiques religieuses. Lorsquâil Ă©tend son royaume, il Ă©tend lâEglise du Christ. Charlemagne a vocation Ă rassembler tous les peuples occidentaux en un mĂȘme empire qui lui-mĂȘme sâidentifie Ă lâEglise. Câest donc dans cet esprit lĂ quâil se laisse couronner empereur des romains, le 25 dĂ©cembre 800 Ă la basilique Saint-Pierre de Rome, par le pape LĂ©on III. Un propagateur de culture InstallĂ© dans sa nouvelle capitale d'Aix-la-Chapelle, qui a pour avantage dâoccuper une position centrale en son Empire, ainsi que de disposer des giboyeuses forĂȘts, Charles attire autour de lui nombre dâintellectuels, dâartistes et de lettrĂ©s, les plaçant parfois Ă des postes clefs de nombreux italiens, le poĂšte et historien Paul Diacre, le grammairien Pierre de Pise, lâanglais Alcuin, le plus Ă©rudit de son temps, Ă qui il confie les Ă©coles de la capitale. Il encourage la diffusion du latin, et les monastĂšres se remplissent de copistes et dâenlumineurs. Ce foisonnement culturel et religieux, on parle alors de renaissance carolingienne », contribue de façon significative au fondement dâune Europe chrĂ©tienne et romane. Pour beaucoup, ce sacrĂ© Charlemagne serait lâinventeur de lâĂ©cole. Lâempereur carolingien nâa pas inventĂ© » lâĂ©cole en soit, dont on retrouve des traces jusquâĂ lâan 3 000 av en Egypte, mais a Ă©tĂ© le premier souverain Ă rĂ©ellement lĂ©gifĂ©rer sur la mise en place de cadres scolaires. Le texte le plus important est lâAdmonitio Generalis rĂ©digĂ© en 789. Le texte prĂ©conise une instruction avancĂ© du clergĂ© qui Ă son tour pourra dispenser une Ă©ducation au peuple, le tout dans la foi chrĂ©tienne. LâAdmonitio engendre nombres dâĂ©coles et son enseignement constituera la base de la culture scolaire et universitaire de tout le Moyen Ăge au travers la mise en pratique des sept arts libĂ©raux quâil diffuse. Lâun des objectifs premiers est de restaurer le latin afin de traduire les textes religieux. GrĂące au systĂšme que Charlemagne met en place, la foi chrĂ©tienne peut se propager beaucoup plus facilement. Lâempereur carolingien permet aux arts de se dĂ©velopper, Ă la culture grĂ©co-latine de refaire surface, aux lettrĂ©s dâEurope dâĂ©changer leurs cultures au sein de la cour royale en particulier. Cette pĂ©riode de renouveau culturel sera dĂ©signĂ©e plus tard comme "renaissance carolingienne". Charlemagne, PĂšre de lâEurope ? En fait dâEurope unifiĂ©e, lâEmpire est constituĂ© dâune myriade de peuples disparates, aux coutumes, lois et langues non moins diffĂ©rentes, qui ont souvent pour seul point commun dâĂȘtre soumis Ă lâautoritĂ© de lâEmpereur. Ses sujets ont bien peu conscience Ă lâĂ©poque de faire partie dâun ensemble homogĂšne. On commence cependant Ă les dĂ©signer et les identifier comme EuropĂ©ens, par opposition aux musulmans infidĂšles » du sud et aux paĂŻens slaves de lâest. InstallĂ© dans sa nouvelle capitale Aix-la-Chapelle, qui a pour avantage dâoccuper une position centrale en son Empire, ainsi que de disposer des giboyeuses forĂȘts, Charles attire autour de lui nombre dâintellectuels, dâartistes et de lettrĂ©s, les plaçant parfois Ă des postes clefs de nombreux italiens, le poĂšte et historien Paul Diacre, le grammairien Pierre de Pise, lâanglais Alcuin, le plus Ă©rudit de son temps, Ă qui il confie les Ă©coles de la capitale. Il encourage la diffusion du latin, et les monastĂšres se remplissent de copistes et dâenlumineurs. Ce foisonnement culturel et religieux, on parle alors de renaissance carolingienne », contribue de façon significative au fondement dâune Europe chrĂ©tienne et romane. Y avait-il un grand dessein politique de la part de celui qui se faisait dĂ©signer de son vivant tout autant comme Pater Europae », pĂšre de lâEurope que comme Europa vel regnum Caroli », l'Europe, ou le royaume de Charles, soit une vision trĂšs personnelle de ses rĂ©alisations ? Charlemagne semble plus soucieux dâassurer sa postĂ©ritĂ© que de faire perdurer son Ćuvre dans le temps. DĂšs sa mort, lâEmpire est partagĂ© entre ses fils et petits fils selon lâancienne coutume barbare franque, et il explose rapidement en de nombreux Etats qui vont se faire la guerre pendant prĂšs de mille ans. LâidĂ©al romantique dâune Europe chrĂ©tienne unifiĂ©e par Charlemagne est assez contemporain, magnifiĂ© notamment au XIXĂšme siĂšcle par Victor Hugo et ne correspond que de loin Ă la rĂ©alitĂ© de lâĂ©poque. Il nâen reste pas moins que cet Ă©phĂ©mĂšre Empire carolingien, vĂ©ritable pont entre lâantique pĂ©riode romaine et barbare et lâEurope mĂ©diĂ©vale naissante, a semĂ© les germes dâun hĂ©ritage politique, culturel et religieux dont la plupart des europĂ©ens dâaujourdâhui peuvent se rĂ©clamer. On lâaura compris, tout au long de son rĂšgne qui fut extrĂȘmement long, Charlemagne nâaura eu de cesse de propager la foi chrĂ©tienne au sein de toute lâEurope occidentale. Si certains le considĂšrent aujourdâhui comme pĂšre de lâEurope », on peut penser que lui-mĂȘme nâa jamais pensĂ© de cette maniĂšre lĂ . Sur le plan politique et spirituel, deux principales prĂ©occupations lâanimĂšrent reconstruire lâ empire romain et diffuser la foi chrĂ©tienne. Sur le plan personnel, Charles aura marquĂ© son temps grĂące Ă lâimportance quâil a su donner Ă son royaume. A sa mort le 28 janvier 814, son fils Louis le Pieux qui lui succĂšde ne pourra empecher la dislocation de l'empire carolingien. Vie de Charlemagne, la plus ancienne biographie de lâempereur Ecrite en latin vers 830 ou 836 par lâhistorien franc Eginhard, la Vita Caroli Magni est largement inspirĂ©e de la Vie des douze cĂ©sars de SuĂ©tone, et notamment du chapitre consacrĂ© Ă la vie dâAuguste. Calquant la structure de lâĆuvre latine, lâexposĂ© dâEginhard commence au moment oĂč les Carolingiens deviennent maires du palais avant de relater le rĂšgne de Charlemagne Ă proprement parler. Les conquĂȘtes du Carolingien, dont la cĂ©lĂšbre bataille de Roncevaux au cours de laquelle pĂ©rit Roland, sont amplement dĂ©taillĂ©es. Une description de lâempire nouvellement fondĂ©, de son gouvernement interne, des relations diplomatiques que Charlemagne dĂ©veloppe avec les souverains voisins, renseigne avec prĂ©cision sur lâhistoire de ce rĂšgne. Plus prĂ©cieux encore, Eginhard, au service de lâempereur durant les vingt derniĂšres annĂ©es de son rĂšgne, approche suffisamment Charlemagne pour en dresser un portrait homme large et robuste », Charlemagne est dĂ©crit comme un homme extrĂȘmement pieux, protecteur des arts et des lettres, dâune grande curiositĂ© intellectuelle, laquelle lâa poussĂ© Ă apprendre le latin. Ă une pĂ©riode de troubles successoraux, lâobjectif dâEginhard est de magnifier le rĂšgne impĂ©rial de Charlemagne. Ce panĂ©gyrique use ainsi de nombreux qualificatifs pour prĂ©senter le souverain roi vertueux, sage, courageux et fin stratĂšge, Charlemagne offre les traits dâun modĂšle gouvernemental. Ćuvre maintes fois recopiĂ©e dans les scriptoria, comme en tĂ©moignent les nombreux manuscrits conservĂ©s jusquâĂ nos jours, la Vita Caroli Magni a eu un grand Ă©cho auprĂšs des contemporains dâEginhard. La premiĂšre Ă©dition imprimĂ©e de la Vie de Charlemagne a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e Ă Cologne en 1521. Bibliographie - De georges Minois, Charlemagne, Editions Perrin, mars 2010. - De Jean Favier, Charlemagne. Fayard, 1999. - De Georges Bordonove, Charlemagne Empereur et Roi. Pygmalion, 2008.
RĂ©sumĂ© du document Commentaire de l'adage le roi de France est empereur en son royaume » qui a permis au roi de France d'affirmer sa souverainetĂ© interne et externe entre le XIIĂšme et XIVĂšme siĂšcle. Comment le roi de France s'est il inscrit comme un empereur en son royaume ? Sommaire II La souverainetĂ© externeA. L'indĂ©pendance vis-Ă -vis de l'empereurB. L'indĂ©pendance vis-Ă -vis du PapeConclusion Extraits [...] La mention de la pleine puissance apparaĂźt dans les actes royaux, cette notion est l'expression d'une souverainetĂ© de type impĂ©riale. L'ordonnance de 1303 de Philippe IV le Bel contient une formule trĂšs neuve par le conseil des prĂ©lats et barons et de certaines sciences, autoritĂ© et plĂ©nitude de la puissance royale, nous abrogeons complĂštement, annulons, cessons, invalidons Au dĂ©but du XIVĂšme, une nouvelle mention apparaĂźt dans les actes royaux, la certaine science Transposer la certaine science vers la personne du prince serait de dĂ©cider que sur le seul fondement de sa science et sans autre justification, il serait dĂ©sormais possible au prince de lĂ©gifĂ©rer. [...] [...] Un franciscain St thomas d'Acquin approfondie la distinction rĂ©ductrice de la Plena Potestatis pontificale entre ordre social et ordre religieux. A travers la philosophie d'Aristote, il arrive Ă la conclusion qu'il existe un ordre social et politique autonome, indĂ©pendant de l'ordre religieux. Il assure de plus que cet ordre est antĂ©rieur Ă l'ordre religieux et affirme que la communautĂ© politique qui organisĂ©e en citĂ©, se dote d'une structure politique qui feint qu'elle existe en elle-mĂȘme. Ainsi St Thomas d'Acquin dĂ©montre que l'Etat ne saurait se couler dans le moule de l'Eglise et en dĂ©pendre. [...] [...] DĂšs lors, les lĂ©gistes s'inspiraient des textes du droit Romain relatifs Ă l'autoritĂ© impĂ©riale et notamment du texte d'Ulpien affirmant que le roi est empereur en son royaume Mais cette affirmation ne sera rĂ©ellement la situation du roi de France qu'aprĂšs plusieurs pĂ©riodes d'Ă©volution et d'affirmation politique par le biais de roi aux ambitions cĂ©sariennes internes et externes. Mais en quoi le roi de France s'est il inscrit comme un empereur en son royaume ? Pour rĂ©pondre Ă cela, on peut s'intĂ©resser a l'affirmation de la souverainetĂ© interne puis de la souverainetĂ© externe du roi de France. [...] [...] A/La suzerainetĂ© royale Le roi a utilisĂ© toutes les ressources possibles que lui confĂ©rait le droit fĂ©odal. Ce droit lui donnait dĂ©jĂ le droit d'agir si un arriĂšre vassal le vassal de son vassal se plaignait de son seigneur. Il a ensuite cherchait Ă multiplier ses vassaux directs en rĂ©unissant les principautĂ©s territoriales Ă son domaine devenant ainsi le seigneur direct des anciens vassaux des princes territoriaux. Il multiplie les vassaux directs par le jeu des fiefs rentes qui consistent Ă louer pour ainsi dire un fief, ce qui est une opĂ©ration avantageuse pour le roi qui par le paiement d'une rente annuelle a un formidable moyen de pression, bien plus que la concession de la terre. [...] [...] Conclusion Cette querelle Bonifacienne a posĂ© les fondements de ce que l'on va appeler le gallicanisme qui n'est autre que la doctrine de l'indĂ©pendance politique du Royaume de France et de l'Eglise des Gaulles envers la papautĂ©. Cette thĂ©orie est un prolongement de la pensĂ©e de Philippe IV Le Bel. Mais Ă la faveur du schisme les thĂšses gallicanes se radicalisent de plus en plus jusqu'en 1398 oĂč le concile d'Ă©vĂȘque français qui se prononce sur la soustraction d'obĂ©dience au Saint SiĂšge et c'est lĂ oĂč l'on voit l'apogĂ©e de la primautĂ© du roi sur le Pape. Cette PrimautĂ© va-t-elle durer ? [...]
le roi est empereur en son royaume